23 novembre 1914 - La disette frappe les pauvres
Chaque jour on distribue à l’hôtel de ville des quantités de morceaux de pain à une foule de pauvres, ce sont les restes de pain laissés par les soldats. On parle toujours de licencier des troupes pour un certain temps. Beaucoup de soldats voient ce geste avec déplaisir, car un bon nombre sans place, sans ressources voudraient bien demeurer au service pour avoir à manger. On en sait trop comment tourner la difficulté, d’autant plus que le pain va augmenter de prix.
Commentaire
Même de mauvaise qualité, le « pain fédéral » nourrit son monde… A la fin de l’année 1914, lorsque la pénurie de farine provoque la disette, bien des soldats ayant perdu leur travail ne sont pas pressés de retourner dans leurs foyers. A Delémont comme ailleurs, beaucoup de petits salariés et d’artisans se retrouvent sans ressources, victimes de la crise économique provoquée par le conflit mondial, durement frappés par la hausse des produits de première nécessité.