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18 avril 1915 - La Haute-Borne, un balcon sur la guerre


Touristes. Aujourd’hui des centaines de curieux sont montés aux Côtes, à Bourrignon, à la Haute Borne, pour voir les hostilités d’Alsace. Beaucoup de Bâlois surtout. On n’a pas vu grand chose à cause de la brume, sauf un taube.

Commentaire

Le front franco-allemand court de la frontière germano-suisse, au Largin, près de Bonfol, jusqu’à la Mer du Nord. Dans notre région, elle traverse la Trouée de Belfort pour atteindre les sommets des Vosges, dont le célèbre Vieil-Armand (Hartmannswillerkopf). De sévères duels d’artillerie se déroulent durant tout le conflit sur ces crêtes très disputées, de jour comme de nuit. Les observateurs présents sur les hauteurs du Jura, entre Roche d’Or et la Haute-Borne, distinguent facilement les feux provoqués par les obus. Il en va de même, à une moindre mesure, pour les combats qui se déroulent dans la région de Ferrette-Altkirch. Les « visiteurs » confortablement installés sur le balcon topographique du Jura donnant sur la plaine d’Alsace sont également attirés par les combats aériens. Ce genre de voyeurisme perdure tout au long du conflit. Le 18 avril 1915, ces « curieux», pour reprendre le mot de Daucourt, sont déçus de n’apercevoir qu’un « taube », un petit avion allemand d’observation.


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